119. Henry DASSON Exceptionnel secrétaire... - Lot 119 - Farrando

Lot 119
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119. Henry DASSON Exceptionnel secrétaire... - Lot 119 - Farrando
119. Henry DASSON Exceptionnel secrétaire en cabinet de milieu de forme rectangulaire, ouvrant par un large abattant découvrant un compartiment et quatre petits tiroirs sur deux rangs. Il présente en façade un panneau en laque takamaki-e et hiramaki-e or et argent sur fond noir à décor de paons parmi des branchages en fleurs, les encadrements soulignés d'amarante. Les côtés légèrement incurvés et le dos sont soulignés de réserves en placage de ronce de noyer dans des filets de bois jaune. Les montants antérieurs sont en forme d'Ibis aux ailes déployées dont les pattes se terminent par trois griffes. Le tablier présente un motif composé de plumes affrontées. Tablette d'entrejambe à dessus de marbre encastré à galerie et plateau de marbre à cavet renversé coiffant le meuble. Ornementation en bronze ciselé et doré tels que lingotière, moulures à perles, tablier, montants en ibis et sabots. Estampillé Henry DASSON. Epoque fin du XIXe siècle. Japon, période Edo (1603-1868) (début du XIXe siècle) pour le panneau en laque. H : 104 cm - L : 114 cm - P : 44, 5 cm Le secrétaire en cabinet que nous présentons est celui reproduit in L'Ameublement d'art français 1850-1900, Camille Mestdagh, Les éditions de l'Amateur, Paris, 2010, page 36 (fig. 25) et page 314 (fig. 371). Henry Dasson, dans une lettre écrite en 1881 au président du conseil d'administration de l'Union centrale des Beaux-Arts appliqués à l'Industrie montre tout son attachement au métier de bronzier : « Je ne pourrais qu'imparfaitement figurer dans la division du bois, étant bien plus fabricant de bronzes que de meubles, car je n'en fais qu'à la condition que les bronzes qui ornent représentent la plus grande partie de leur valeur ». Ce meuble, exceptionnel par son dessin, est unique en son genre, nous ne connaissons à ce jour aucun secrétaire en cabinet comparable. L'extraordinaire imagination dans la conception de la structure du meuble et l'audacieux parti de créer un meuble zoomorphe relèvent d'une étonnante modernité. Les ibis s'intègrent parfaitement à la structure du secrétaire, les ailes et une partie du plumage de chaque animal se déploient avec l'abattant dévoilant ainsi la véritable fonction du meuble, qui demeure mystérieuse lorsque celui-ci est fermé. L'unité du décor autour des oiseaux et de leur plumage est permise grâce au choix d'un grand panneau en laque du Japon d'époque Edo illustrant un couple de paons au long plumage, associé au tablier en bronze doré à décor de plumes affrontées et aux Ibis. Le choix des échassiers permet de supposer une datation vers la fin du XIXe siècle. C'est en effet lors de l'Exposition universelle de Chicago de 1893 que Beurdeley expose un vase cornet en porcelaine de Chine avec une monture en bronze doré de sa conception représentant des hérons. Comme le souligne Camille Mestdagh « le thème des échassiers est en vogue en cette fin de siècle » (cf. L'Ameublement d'art français 1850-1900, Camille Mestdagh, Les éditions de l'Amateur, Paris, 2010, page 183, fig. 208). Néanmoins, Henry Dasson ne participant pas à l'Exposition de 1893, il s'agit probablement d'un meuble de commande réalisé peu avant sa cessation d'activité en 1894. Installé au 86, rue Saint-Louis, Henry Dasson est cité dans l'Almanach en 1858 comme horloger, signifiant sans doute qu'il fabriquait des caisses de pendules en bronze. En 1871, établi 106, rue Vieille du Temple à Paris, Henry Dasson rachète le fond de l'ébéniste Winckelsen à sa veuve. D'avantage bronzier qu'ébéniste, il s'illustre par la qualité de la ciselure et la dorure de ses ornements en bronze. Il s'y emploie en réalisant de somptueuses copies des plus célèbres meubles royaux, à l'image du bureau à cylindre du roi Louis XV. Récompensé par une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1878, il participe également à l'Exposition des Beaux-Arts appliqués à l'Industrie puis en 1882 à l'Exposition rétrospective de l'Union centrale des Arts décoratifs. Présent à l'Exposition coloniale de 1883 ainsi qu'à l'Exposition universelle de 1889 pour laquelle il reçoit un grand prix artistique, sa dernière participation à une Exposition sera à Moscou en 1891. Sans successeur, il cessa son activité et organisa trois grandes ventes aux enchères de ses biens en 1894, dispersant ainsi 1348 lots. Bibliographie : - PAYNE, Christopher, Paris, la quintessence du meuble au XIXe siècle, éditions Monelle Hayot, 2018. - MESTDAGH, Camille, L'Ameublement d'art français 1850-1900, Les éditions de l'Amateur, Paris, 2010.
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